Aujourd'hui, parlons de
la Chine accompagnés d'un peu de littérature ! Tout d'abord,
la littérature écrite en France, par notre bon Monsieur de La
Fontaine. Ensuite, votre humble serviteur, qui vous propose un peu
d'exotisme asiatique. Excusez la trivialité du propos.
Un souriceau tout jeune,
et qui n'avait rien vu
Fut presque
pris au dépourvu.
Voici comme il conta
l'aventure à sa mère.
J'avais franchi les monts
qui bornent cet État
Et trottais
comme un jeune Rat
Qui cherche à
se donner carrière,
Lorsque deux animaux
m'ont arrêté les yeux ;
L'un doux,
bénin et gracieux,
Et l'autre turbulent et
plein d'inquiétude.
Il a la voix
perçante et rude ;
Sur la tête
un morceau de chair,
Une sorte de bras dont il
s'élève en l'air,
Comme pour
prendre sa volée ;
La queue en
panache étalée.
Or c'était un Cochet1
dont notre Souriceau
Fit à sa
Mère le tableau,
Comme d'un animal venu de
l'Amérique.
Il se battait,dit-il, les
flancs avec ses bras,
Faisant tel
bruit et tel fracas,
Que moi, qui grâce aux
Dieux de courage me pique,
En ai pris la
fuite de peur,
Le maudissant
de très bon cœur.
Sans lui
j'aurais fait connaissance
Avec cet Animal qui m'a
semblé si doux.
Il est
velouté comme nous,
Marqueté, longue queue,
une humble contenance,
Un modeste regard, et
pourtant l’œil luisant :
Je le crois
fort sympathisant
Avec Messieurs les rats ;
car il a des oreilles
En figure aux
nôtres pareilles.
Je l'allais aborder,
quand d'un son plein d'éclat
L'autre m'a
fait prendre la fuite.
Mon fils, dit la souris,
ce doucet est un Chat,
Qui sous son
minois hypocrite,
Contre toute
ta parenté
D'un malin
vouloir est porté.
L'autre
animal tout au contraire,
Bien éloigné
de nous malfaire,
Servira quelque jour
peut-être à nos repas.
Quant au chat, c'est sur
nous qu'il fonde sa cuisine.
Garde-toi,
tant que tu vivras,
De juger des
gens sur la mine.
1C'est
un petit coq.
L'autre jour, en entrant
dans la buanderie, j'avais les pieds mouillés. C'est avec tristesse
que je constatais que la machine à laver essayait de se remplir
depuis un petit moment, sans y parvenir. Il y avait une fuite. Il a
donc fallut téléphoner à la propriétaire pour qu'elle vienne
voir. En Chine, apparemment, ce sont les propriétaires de
l'appartement qui sont également propriétaires des machines à
laver (ou du moins c'est comme ça chez nous). C'était déjà un bon
point car, quitte à la changer, je préfère que ce soit ma
propriétaire qui règle l'addition. Toutefois, celle-ci, comme
n'importe qui, voulait essayer de la réparer avant de se résigner à s'en débarrasser. Elle appelle donc un premier plombier, avec qui elle se
fâche parce qu'il lui dit qu'il faut changer le robinet d'arrivée
d'eau qui est trop vieux. Force était de constater que c'était le
cas. Aussi, elle se décida à le changer, mais pas en rappelant le
premier plombier. Elle les paie pour travailler, pas pour se faire engueuler.
Ainsi, un beau jour de
printemps, ma propriétaire toque à la porte. Elle est accompagnée
d'un homme en costume de ville, ni trop sérieux, ni trop détendu.
Il va, les mains dans les proches, dans la buanderie et regarde le
robinet avec ma propriétaire. Celle-ci lui présente un robinet neuf
qu'elle a acheté et lui le retourne dans tous les sens. Il grogne
quelque chose entre ses dents. Le trou n'est pas assez gros pour
l'arrivée d'eau, et faudrait quelque chose pour l'agrandir.
Malheureusement, à part les ciseaux de ma colocataire ou le couteau
qu'on utilise pour couper le saucisson que ma mère m'a envoyé, nous
n'avons pas beaucoup d'outils à l'appartement. Tant pis, la
propriétaire doit ressortir (seule) pour acheter le modèle qui
convient. Petit interlude d'un quart d'heure, pendant lequel notre homme regarde les gens passer dans la rue en bas de chez nous, découvre avec surprise que l'interrupteur de la buanderie allume... l'ampoule de la buanderie... Finalement, la propriétaire revient toute essoufflée. Elle a changé le robinet.
Et
bien, croyez-moi ou pas, ce n'est que lorsqu'il a réussi à installer ce robinet que j'ai compris que cet homme
était notre plombier.
Moralité : ne jugez rien sur les apparences. La machine à laver fuit toujours.
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